Au dernier musiQCamp, nous avons eu droit à un panel très intéressant sur les différentes problématiques de l’archivage avec l’arrivée du numérique dans le domaine culturel. Ce Camp monté et mené par Ariane Gruet-Pelchat et Yannick Valiquette, nous a bien montré les problématiques de différentes organisations telles que la BANQ, la Phonothèque, Archives de Montréal et le musée du Rock’n’roll.
Sans résumer précisément chaque intervention, quelques problématiques nouvelles par l’arrivée du numérique ont été soulevées. Une de celles-ci a été les choix de ce qui doit être conservé en archive par rapport à l’ensemble de la production, la démocratisation des moyens de production faisant exploser la quantité de matériel disponible potentiellement à archiver. Les lieux d’entreposages et serveurs se remplissent très rapidement, ce qui impose de faire un choix et un tri au moment présent de ce qui est pertinent à garder pour le futur. Ceci est assujetti à une subjectivité qui peut nous amener à ne pas garder les productions les plus pertinentes
Une autre problématique touchant la dématérialisation et la difficulté de bien archiver les données liées à la scène musicale est le remplacement des « fanzines » par des blogues. Les blogues ayant une durée de vie éphémère, ils disparaissent lorsque le fondateur du blogue arrête de le mettre à jour et/ou de payer un hébergement. Il y a donc toute une partie de la compréhension du contexte dans lequel une production de musique a pris forme.
D’autre part, la différence entre les collectionneurs et les gens qui font des archives nous a montré l’importance des organisations d’archive qui, au lieu de tout garder pour eux, ont une volonté de diffuser et vulgariser des parties de l’histoire via les collections qu’elles possèdent. La difficulté de bien financer les projets d’archives, étant donné le peu de budget alloué par les différents paliers de gouvernement et le financement ponctuel par ces derniers est difficilement compatible avec la vision de longue durée liée à la conservation. De cette rencontre est donc ressortie l’importance de la coopération entre les différents organismes et l’avantage de travailler en complémentarité.
La discussion étant riche en informations de toutes sortes, ce petit compte rendu est bien superficiel par rapport à l’ensemble des enjeux qui ont été soulevés par ce Camp.
La prochaine fois, ne manquez pas le musiQCamp puisque la quantité de choses que vous allez y apprendre et la richesse des rencontres que vous y ferez sont impossibles à retranscrire ici !
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