On parle beaucoup de ce concept dans les industries créatives. La première plateforme qui a fait connaître le socio-financement est Kickstarter aux États-Unis. Depuis, de nombreuses plateformes ont été lancées. Parmi les plus connues : Indiegogo aux Etats-Unis, Haricot au Québec, KissKissBankBank en France.
Selon Wikipédia, « le financement participatif est une expression décrivant tous les outils et méthodes de transactions financières qui font appel à un grand nombre de personnes pour financer un projet. » On retrouve 3 termes couramment utilisés sur internet: crowdfunding (États-Unis et pays anglophones), financement participatif (France) et socio-financement (Québec).
Les principales étapes sont :
- Financer un projet qui n’est pas encore réalisé
- Indiquer le montant dont on a besoin
- Déterminer le temps alloué à la campagne
- Proposer une contrepartie aux contributeurs potentiels : ils sont considérés comme des investisseurs car ils sont en amont du projet et le projet se lancera uniquement grâce à leurs apports.
Le socio-financement reste un moyen de travailler avec des professionnels, d’embellir son expérience, de développer le côté social (en communiquant avec les contributeurs)… Pour répondre à l’attente d’un résultat concret et viable.
Bien choisir sa plate-forme
Le socio-financement n’offre pas de grande visibilité web pour son projet. Il y a peu de trafic sur les plateformes, et elles n’ont pas vocation à l’augmenter.
Il faut attirer les gens dessus, via les outils web. En socio-financement, c’est l’inverse de la musique où il est pertinent de multiplier sa présence: Facebook, Bandcamp, Soundcloud, Youtube, blog, site web, Twitter etc. L’idée est de choisir une seule plateforme pour atteindre un objectif financier en dirigeant les gens vers celle-ci. Chacune a sa particularité et il est nécessaire d’en connaître un bon nombre avant de se lancer, pour optimiser le choix. Il est nécessaire de bien cerner son projet, pas toujours évident sans recul!
Pour choisir sa plateforme, il est conseillé de veiller sur des projets en cours, ceux déjà terminés et réussis, puis de trouver le juste équilibre. Correspond-elle à vos principes? Par exemple on peut prendre en compte le bilinguisme, l’aspect local etc.
Gérer son projet de socio-financement
– Le timing
Bien réfléchir à la date de lancement de la campagne ( par exemple prendre en compte les périodes de vacances). Plus généralement, prendre en compte les facteurs qui pourraient écarter une cible de contributeurs, cela est propre à chaque projet.
– Choisir entre Flexible et Tout ou Rien
Soit l’on décide d’obtenir l’argent même si on n’atteint pas l’objectif de financement, soit l’on choisit de ne pas être rémunéré si cet objectif n’est pas atteint. Cela dépend aussi de la plateforme choisie.
– Présentation du projet
Une vidéo de présentation est importante, c’est le premier contact avec les potentiels contributeurs. Expliquer le projet, pourquoi utilise-t-on le socio-financement et à quoi vont servir les contributions. Elle ne doit pas être trop longue et complexe. De même pour le texte: rédiger un court paragraphe accrocheur. Les possibilités sont multiples, cela reste un grand terrain créatif où il faut se démarquer.
– Les contre-parties
Certains diront d’en offrir le plus possible (en restant « vrai ») pour intéresser tout le monde. D’autres inciteront à une variété limitée à 5 ou 6.
Il faut bien savoir ce que l’on offre: si l’on propose des cadeaux, ils auront un coût d’achat/de production, sans oublier les frais postaux et le pourcentage pris par la plateforme. Attention à bien équilibrer l’ensemble, pour pas que la moitié de l’argent récoltée aille dans des frais mal étalonnés dès la création du projet.
A noter que le cadeau qui attire le plus est lié à la personnalisation.
– Inviter à la contribution
Inviter tous les amis proches et la famille à contribuer pour inciter les autres. Avant de lancer la campagne, il est bien de sonder les proches pour savoir ce qu’ils peuvent réellement donner. Il faut prévoir une stratégie en amont et traiter cette étape du socio-financement comme une campagne promotionnelle, faisant appel à des outils marketing et web. Il ne faut pas avoir l’impression de « faire la quête », car on offre des choses en échange. Ainsi le mot « socio-financement » peut faire peur dans certains cas: il peut aussi être considéré comme une « pré-vente »! Tout est dans la présentation du projet!
Une chose qui s’est vérifiée: plus il y a de contribution, plus les gens seront portés à contribuer à leur tour. C’est un « engrenage » qui augmente la crédibilité aux yeux des contributeurs.
Aussi, il est important d’animer et de relancer la campagne :
- Mettre à jour sa page de présentation de projet au minimum aux deux semaines (sur 2 ou 3 mois)
- Utiliser les réseaux sociaux sur plusieurs jours d’intervalle
- Avoir un (des) visuel(s) accrocheurs
Pour finir, voici un TED Talk d’Amanda Palmer, qui a réussi une campagne record via Kickstarter ( 24 883 donateurs ont viré 1 192 793 $):
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