Nous étions peu nombreux, le 29 novembre dernier, à nous être aventurés au 2222 Ontario, Est. Dommage, vous avez raté une rencontre dans la machine à remonter le temps de l’histoire du rock and roll au Québec. Difficile de se concentrer quand le regard s’accroche sur les pochettes de disque et les affiches pendant qu’à l’étage au-dessous pratiquait un band déchaîné.
Patrice Caron (nom familier pour les lecteurs de Bang Bang), le directeur général du Musée du Rock n roll du Québec, nous accueillait dans son local. Caroline et moi avons été rejointes par Lynda Savoie, promoteur d’artistes et son conjoint, Stéphane Poirier, consultant en marketing. Nous avons alors eu de très intéressantes conversations avec ces personnes qui ont fait et qui font l’histoire de la musique en spectacle, au Québec. Tant de passion pour les musiciens, pour le rock, le R n B, le Hip Hop.
Fascinant, les souvenirs de Patrice sur l’organisation de spectacles aux Foufounes électriques, les observations de Lynda et sur les évènements rock qui peuvent dégénérer. Surprenant de voir des promoteurs un pied dans la logistique analogique de l’organisation de tournées et un pied dans le numérique avec les stratégies médias sociaux pour leurs artistes. Pas démontés du tout, ces professionnels, par l’arrivée du numérique. Nous avons eu de bonnes discussions sur les opportunités qu’offrent des nouveaux outils de production et de promotion et sur le retard de nos institutions et associations dans ce domaine.
Je n’ai pas regretté une seconde d’avoir bravé le froid et de m’être engagée dans cet escalier mal éclairé. J’ai écouté des gens passionnés par leur métier partager leur vision de la musique à l’ère du mp3, de l’organisation de tournée, de carrières qui se font et se défont. J’aimerais entendre d’autres récits de musiciens, producteurs, agents qui racontent ce que c’est de faire de la musique aujourd’hui.